Il y a quelques temps, France préparait sa valise pour un road trip sur une des côtes ouest les + rêvées. Voilà le récit de son american dream, en texte, photos & vidéo :
Tout part de là :
Avoriaz, 31 décembre 2012 avec mon pote de snow Ben :
– « Et si on partait faire un road trip à travers la Californie ? »
– « Deal !!! »
Après 7 mois de google lectures, de réservations d’hôtels, voiture et billets d’avion, de prises de contact avec les locaux, nous voilà réunis Ben, Guillaume et moi le 17 août 2013 au terminal 2E de l’aéroport Charles de Gaulle, prêts à embarquer à bord du gros minet Air France double étage, des étoiles plein les yeux !
Le voyage se passe à merveille puisque nous voilà invités par le pilote à survoler le Nevada dans le cockpit de l’A380, le séjour s’annonce inattendu et excitant 🙂

Visite classico-touristique de Los Angeles puis on quitte la west coast pour s’enfoncer dans les terres et s’envoyer en l’air au Six Flags de Santa Clarita, énorme parc d’attraction composé de roller coasters dans tous les sens, les pieds en l’air, la tête en bas, des fois on ne savait même plus où étaient nos membres tellement les américains sont forts quand il s’agit de sensations extrêmes !
On rejoint ensuite la côte pour rouler sur la mythique route n°1, la Pacific Coast Highway. On frôle la panne d’essence mais on assiste au dorage de pilule des nombreux phoques oisifs du pacifique. Nous arrivons ensuite à Santa Cruz, station balnéaire, mignonne comme tout, des surfs shops à la pelle (on a craqué on s’est tous acheté un cruiser, un Santa cruz of course, et moultes fringues), et un boardwalk occupé par un petite fête foraine mignonne, comme la ville. Après les immenses manèges de Six Flags, on a été ravis de pouvoir profiter des petites attractions à petites sensations pour la maudique somme d’1$ chacune. Mais de nuit, tout de suite, les frissons sont toujours au rendez-vous.

On continue plus au nord toujours sur la côte pour rejoindre LA destination, celle dont je rêve depuis que les billets ont été réservés : San Francisco. 3 jours, c’est peu, trop peu, mais on s’est pas trop mal débrouillés pour visiter un maximum. C’est juste assez pour tomber amoureux de la ville !

Le Golden Gate Bridge traversé en vélo, retour sur la ville en ferry boat en frôlant Alcatraz au milieu de la baie, visite de Castro, de l’embarcadero, découverte des bateaux de l’America’s Cup, Twin Peaks, Mission Street, Lombard Street et ses virages serrés, balade en cable car (tramways de l’époque) dans les rues tellement abruptes qu’on dirait qu’on va rejoindre le paradis ou le sous-sol de la ville. Une ville où il fait bon vivre, très variée, culturelle, artistique, vallonnée, avec des ponts majestueux, des gens adorables et une ambiance qui donne un goût d’y rester.

Il est maintenant temps d’aller rider un peu …. Direction Sacramento et son Wake Island Cable park, en deux mots : CHE-NIAL ! Une eau chaude turquoise, un plan d’eau flat, plein de modules accessibles et ludiques, des opérateurs gentils qui donnent de bons conseils, un snack et des bâtiments tous décorés par Kim Kirch, pote-artiste-peintre-rideuse-engagée-créative et adorable !

Il est temps de quitter la civilisation pour se rapprocher de la nature : balade autour du Lake Tahoe … Tout le monde parle de la station de ski mais en été c’est pas mal non plus ! D’immenses forêts, un lac aux teintes de bleu marine, bleu clair, émeraude, jade, du sable blanc … Bref ça ressemble un peu à la côte d’azur mais en fait non pas du tout 🙂


Cap au sud pour traverser le Yosemite Park. On le sait, cela tourne en boucle sur toutes les tv, Le Monde en a même fait un article, et ma mère (très inquiète, mais c’est le rôle d’une maman) nous met en garde : l’ouest du parc est en feu, et il progresse vers le village où se trouvent les hébergements. On est des dingues (enfin on se renseigne quand-même toutes les heures avant de pénétrer dans le parc, pas folles les guêpes !), on y va ! Arrivée nocturne, arrestation par un ranger pour un soit-disant excès de vitesse « ah pardon je roulais à 40 au lieu de 35 je suis vraiment désolée monsieur le ranger, je vais être très prudente à présent » (on ne RIGOLE pas avec un ranger noméo !). Film de mise en garde contre les attaques d’ours qui ruinent une voiture dans laquelle on aurait oublié un M&M’s sous un siège, brossage de dents au bloc sanitaire accompagnés par les coyotes, nuit sous la tente et le lendemain matin, ENORME CLAQUE, limite fracture de rétine devant la beauté des paysages !! Les 2 gars, courageux, sportifs et vaillants s’en vont gravir les montagnes en randonnant, je préfère les rives de la Merced River pour me reposer des loooooongues heures de route et tremper un orteil dans une eau de fonte de glacier à 12°c.

On quitte le parc en croisant de nombreuses compagnies de Fire Men, qui commencent à dérouler les tuyaux, ça ne rigole pas, ils préparent l’évacuation du parc. On aperçoit le gigantesque incendie (et on le sent aussi) au loin. Tristesse de voir tous ces beaux arbres partir en fumée. On a eu chaud.

Mais pas assez chaud apparemment puisque le périple continue en direction du Nevada où on traverse la Death Valley : 46°c, des merveilles archéologiques, des routes droites à l’infini, des paysages désertiques : vive la clim !

Gros gros contraste en quittant le Death Valley puisque tout d’un coup, surgissant du désert tel un zorro auquel on aura scotché tous les néons du monde, la voici, la voilà, l’oasis du vice au loin : Las Vegas …

Je résumerais nos 3 jours dans la sin city par le célèbre « what happens in Vegas stays in Vegas ». Ah si quand-même, juste un truc super utile : les Vans sont à 25$ la paire, et Céline Dion chante encore mieux en vrai qu’à la tv !


Après le désert, la chaleur (humaine et climatique), on reprend la route, 7h de route à travers le désert de Mojave, ponctuée de très nombreuses pauses dans les différents Starbucks Coffee attendus comme le messie par l’unique conductrice que je fus, on respire enfin : San Diego, ville cool, ville de surf, à la frontière mexicaine. Changement radical, retrouvailles avec ma pote Kim Kirch, rencontre avec d’adorables locaux qui nous emmènent surfer à Ocean Beach.



Les jours défilent à une allure insupportable et l’appel de l’avion de retour nous force à retourner vers Los Angeles. On embarque, les yeux qui pétillent, et qui brillent aussi, voire un peu humides même …
Conclusion : je crois que Chuck Norris a inventé la Californie, il l’a faite à son image : parfaite.