Un vrai truc de superwomen quoi. Mais n’y voyez aucune allusion malencontreuse ! Ahah.
Je m’explique. Il y a quelques semaines, une amie est venue passer le week-end chez moi, et on avait envie de prendre l’air. Alors on s’est dit qu’on allait faire une petite balade. Et au final, une chose en entrainant une autre, nous voilà parties en rando, dans la neige, avec pour compagnons un soleil et un ciel de fou. Deux nanas, des glissades, 450d+, 4 heures, des monts, des igloos et un pique-nique = deux happy girls.
Vous le voyez plus le rapport avec les superwomen là ?! 🙂
Allez, on repreeeeend.
C’est donc avec un petit report rando que je vous retrouve aujourd’hui, et je vous propose de faire un tour dans les Monts Jura.
Les « monts » Jura. Oui, je mets des guillemets, je suis horrible. Je suis de Grenoble, et j’ai pour habitude de charrier mon mec (qui est du Jura) sur ces « vieilles collines » qui ne ressemblent en rien à mes très chères Alpes.
Mais voyez-vous, je ne sais pas si c’est l’Amour (chabadabada), le temps qui passe, ou le comté, le morbier et le vin jaune, mais ce Jura, je l’ai complètement adopté… Et j’ai aujourd’hui la chance de vivre tout près de cette source intarissable d’aventures (Et de gras. Oui, le gras, c’est la vie.).
En été, paddle sur les lacs, sauts depuis les falaises, voile, escalade, exploration de grottes et cavernes sont autant d’activités qui font de l’une des régions la moins peuplée de France un chouette terrain de jeu (oui, c’est vrai, il faut quand même aimer les campeurs hollandais).
En hiver, on y trouve des stations de ski absolument parfaites pour rider tranquillou tout en se faisant plaisir (et sans devoir vendre un rein). Laure vous parlait d’ailleurs ici de la station des Rousses, l’un des rares spots de France à posséder le label Flocon vert. Chiens de traineau, ski de fond, raquettes sont aussi des options sympa à ne pas écarter!
Et puis, si on se place en haut des Monts Jura (techniquement à la limite de l’Ain), qu’on enchaîne une salutation au soleil et une ballerine, le tout en disant une formule magique (que je garde secrète pour le moment), qu’on se met sur le bon pied, un jour de pleine lune…
Tadaaaam, c’est une vue imprenable sur le Mont Blanc et le lac Léman qui nous attend.
La randonnée des Deux Monts Ronds est faisable été comme hiver, avec ou sans raquettes. Plusieurs options s’offrent a vous, itinéraire court ou plus long, utilisation ou non des télésièges pour atteindre le resto d’altitude, et bonus « apéro avec vue » tout en haut (en solo ou avec les skieurs, au choix!).
Et en plus, vous pourrez clamer haut et fort avoir fait une partie du GR9. Eh ouais mesdames (messieurs) 🙂
Nous avons choisi de faire la boucle complète, au départ des pistes de luge de la Station de la Faucille.
La première partie de la montée s’effectue au travers d’une forêt de sapins tout à fait magique, où l’on a parfois la chance de croiser, quand la saison s’y prête, de mignons petits igloos. Attention cependant, le pas de leurs portes est TRÈS glissant. (J’offre la preuve en images a qui me donne en commentaires la signification du mot « torpoq » en inuit, mot le plus utile du monde en cas de période glaciaire!)
Bruits feutrés, passages entre les arbres, lumière qui filtre à travers les épines et passage de petites coulées, c’est dans un décor enchanteur que nos deux vaillantes superwomen commencent leur ascension.
Puis après la traversée stratégique d’une piste et le passage sous un téléski, elles s’engagent au loin sur un chemin plus dégagé. Tout doucement, le Grand Mont Rond apparaît. On tire, on pousse, on glisse, on se dit que peut-être, des raquettes, « ça aurait été pas mal », pour se dire 5 minutes plus tard qu’en fait « non, ça aurait été trop encombrant ».
Après un dernier effort (faut que ça sonne héroïque, mais en vrai ça passe nickel, même pour les teckels #truestory #memepaspourlarime), l’arrivée au sommet est magique. La vue sur le Mont Blanc, en face, de l’autre côté du lac, est tout simplement à couper le souffle.
Mais le vent est un peu froid, et fort, et après la traditionnelle posture de yoga sur fond de merveilles enneigées, nos superwomen affamées se dirigent vers un spot en contre-bas. Au programme, le traditionnel jambon fromage, avec pain acheté a la boulang’ en partant et decoupé au couteau (suisse, de préférence).
Les fesses sur une pierre plate, le nez dans les nuages, on passe alors une heure à bronzer et parier que les avions qui passent vont bien, quand même, finir par se rentrer dedans.
Mais le mois de février se rappelle au bon souvenir de nos demoiselles (mal équipées de toute évidence) et après un bon café bu à deux dans la même tasse (ne jamais randonner sans le thermos, c’est la base !), c’est parti… direction le petit Mont Rond. Encore des vues de folie, quelques belles glissades, des rencontres avec des ski(eur)s de rando, et voilà que le duo parvient à l’arrivée du télécabine de la Faucille ! ON L’A FAIT !
Une photo souvenir, un slalom à contre-sens entre les riders en haut du télésiège, (bizarrement, on les aime pas trop à ce moment précis, ils ont l’air beaucoup trop nombreux et bruyants !), une hésitation (on se prend une bière et on redescend en télésiège dans une demi-heure ?!)… Et l’aventure aurait pu se finir comme ça ! Cette option était tout à fait envisageable et honorable, hein !
Mais nos superwomen, galvanisées par le beau soleil (et effarouchées par la foule, cf. ci-dessus) décident de finir la rando comme il se doit, et de redescendre à pieds de cette montaaaagne. Le retour se passe sans encombre, d’un bon pas, sur les mêmes traces qu’à l’aller. Et les igloos n’ont pas bougé. L’occasion de prendre encore quelques photos ridicules.
Puis le soleil descend doucement, l’air se rafraîchit et vient l’heure de retourner à la voiture.
C’est donc un peu crevées mais avec un paysage magique dans les yeux que nos nanas reprennent la route. Croyez-moi, le soir, elles n’ont pas fait long feu. En revanche, elles ont fait de jolis rêves cette nuit-là !
Infos pratiques:
Départ : Parking de la station de ski de la Faucille, vers les pistes de luge 4
Dénivelé : 470 m (min : 1317m / max : 1591m)
Temps pour la boucle totale : environ 3h
Temps pour la version Petit Mont Rond only : environ 2h
Niveau : moyen, on a vu beaucoup d’enfants aussi
Saison : toute saison, mais suivez-bien les grands bâtons jaunes en hiver, la neige modifie un peu le tracé et il serait bête de se retrouver dans une combe dangereuse.
Pour télécharger la fiche rando et la carte : cliquez ici ! Pdf par là !
Et pour récupérer, un bon restau avec vue sur le lac ? Rendez-vous au Refuge du Florimont.
Allez les filles, on se rejoint pour la fondue?!