Interview WOMEN IN BUSINESS #3, au Roxy Pro 2013
Marie-Aurélie Duché n’est pas née sur un surf, mais voulait être sur le terrain. En la voyant courir partout sur le Roxy Pro à Biarritz, on se dit qu’elle a plutôt bien réussi sa mission. Comment devient-on responsable de la com pour Quiksilver et Roxy ? Peut-être quand on pense comme elle que c’est « la passion que l’on y met » qui finit par payer. Rencontre avec une fille vraiment sympa et avec son job.
« Le matin, tout commence suivant l’heure du call, c’est l’heure à laquelle on appelle les surfeuses pour savoir si on lance la compétition ou non. » Cette année, dans leur malchance, avec les marées, c’est à midi. C’est dire s’ils sont loin des réveils à 5h du matin comme l’année précédente.
Le Roxy Pro ne s’arrêtant pas à la seule spécialité surf, Marie-Aurélie et ses équipes gèrent les activités et les interviews pour les journalistes et veillent à toute l’organisation logistique. En fait, elles n’ont pas moins de travail quand il n’y a pas de vague. « Ce matin par exemple, je faisais la signalisation. Dans mon boulot, je pense que la capacité à être polyvalent est très importante », glisse-t-elle avec amusement.
Depuis six ans, Marie-Aurélie s’occupe de la communication et des relations presse pour Quiksilver et Roxy en Europe. Dans les épisodes précédents, elle a fait des débuts, qu’elle juge « trop sérieux » dans la politique, soit le pôle corporate de l’agence de pub et de com EuroRSCG. Regard intrigué de l’auditoire plus habitué aux carrières qui se ressemblent et qui débutent souvent par un petit poste dans une boîte de l’univers surf, pour finir à la tête de la dite boîte ou de l’une de ses copines. Si on y arrive.
Marie-Au, elle, a eu l’occasion de travailler dans un bureau de presse spécialisé dans la mode, puis dans le champagne et la high tech. « Un jour on est venu me chercher pour ouvrir un showroom Quiksilver à Paris. Je suis restée deux ans puis ils m’ont demandé si j’étais intéressée par un poste au siège. J’ai repris le poste « communication Roxy » et puis maintenant je fais Roxy et Quiksilver depuis un an et demi. »
Les ficelles de la réussite sont claires. « Je dirais que ce sont les rencontres et l’enthousiasme que j’ai mis à faire les choses. Il y’a des compétences à avoir, à acquérir et à développer mais quand on est passionné, il y a un moment où ça paie. Cela ne peut pas être autrement, surtout dans l’univers de la glisse. Il faut s’adapter à l’environnement. » Le siège de Quiksilver est à Saint-Jean de Luz, où elle fait du running avant d’aller travailler les matins de printemps. En phase donc avec l’orientation de Roxy vers l’outdoor fitness, la course et le yoga. Plutôt pas mal comme environnement : « Si j’avais eu cette culture plus jeune, j’aurais fait du skate je pense. En même temps, je parle tellement de glisse, que c’est comme si j’en faisais ».
Dans la famille ‘Quiksilver’, elle nous dira que c’est comme partout, il y a les mésententes et les coups de coeur, mais que c’est ici qu’elle se sent bien. C’est sûrement pour cela qu’à 35 ans, elle rempile sur son cinquième Roxy Pro avec la même énergie et un enthousiasme intact.
Vous voulez travailler avec Marie-Aurélie ?
Son conseil : « Quand on postule, il faut savoir de quoi on parle. Moi qui reçois pleins de candidatures spontanées, il ne faut pas chercher à être original. Il faut vraiment ressentir dans la demande une accroche, que l’on sente que c’est vraiment chez nous que la personne postule. Il faut transmettre sa passion ».
Journaliste : Océane
Photographe : Mel
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