SuperWomen #12 : Géraldine Fasnacht, au-dessus des nuages

Il est 8h00, Paris s’éveille et je sors doucement du métro. Les yeux embrumés, je ne peux pas m’empêcher de me dire que le temps est d’une douceur inhabituelle, ma légère veste en cuir me rappelle que mes affaires de snowboard sont au placard à près de 1000km d’ici. Elles dorment, comme les parisiens qui m’entourent.

Mais ce matin est légèrement différent, car au coeur de la capitale, derrière la porte cochère d’un immeuble haussmannien, au fond d’une cours pavée, m’attend Géraldine Fasnacht, et ensemble nous allons parler de montagne, de neige et de sessions à venir.

De 1800m à 2600m

Quelques jours avant que les conditions d’enneigement permettent ENFIN d’ouvrir le domaine skiable du Val d’Allos, on a décidé qu’on était bien trop impatientes de chausser ski et snow. Du coup, le seul moyen de s’offrir une descente était de se payer une montée … à pied !

Le temps de décider si une doudoune sans manche serait acceptable ou de savoir si on mettait les shoes de ski à nos épaules ou à nos pieds, on se retrouvait un matin de décembre en bas de ce qu’on appelle habituellement la piste de l’observatoire. Là c’était plutôt une prairie, mais la neige n’était pas loin.

On dirait pas comme ça, mais 800m de dénivelé, ça fait chauffer les cuissots. Quelques pauses cookies plus tard, on était à 2400m d’altitude quand la magie a opéré. On s’est alors retrouvée à 2600m en 5 minutes, il nous a suffit de lever le pouce.

Voilà l’histoire en image.

DCIM100GOPRO

Début de la montée, une langue de neige a été travaillée par les dameuses, on croise encore des marmottes.

DCIM100GOPRO

Pause cookie donc.

DCIM100GOPRO

Amel crache ses poumons en manque de ventoline.

DCIM100GOPRO

Lulu, fingers in the nose & fingers in her breast. #checkyourselfie

DCIM100GOPRO

On commence à être suffisamment haut pour que ça ressemble à l’hiver.

IMG_5402_edit

IMG_5404_edit

IMG_5405_edit

IMG_5406_edit

IMG_5409_edit

DCIM100GOPROOn est à 2400m on tend nos pouces en faisant cette tête de malheureuses …

DCIM100GOPRO

ET PAF, chocapiiiiic !!! Le dameuse-stop, ça marche bien ! Merci la dameuse ! (Et un jour on apprendra à Amel à faire autres choses que des funny faces)

DCIM100GOPROPause dej dans la cabane des pisteurs.

IMG_5414_editHealthy food.

DCIM100GOPROAprès 3 incantations pour que la neige tombe, on chausse et c’est parti ! 2h30 de montée pour 7 minutes de descente 🙂

DCIM100GOPRO

DCIM100GOPRO

Arrivées en bas, on retrouve la prairie, ça glisse mois bien sans fart à herbe.

IMG_5415_edit

On s’est même fait un pote dans la montée, coucou David 😉

Depuis ce jour là, les canons à neige n’ont pas chaumé, et la neige est un peu tombée. Cette saison ne sera pas aussi riche en flocons que les 3 dernières, mais peu importe, on a pleins d’idées pour passer l’hiver le + sportif possible : next time, on teste la montée en peau de phoque et on vous racontera !

Dès demain, on reparle de la Winter Session qui est désormais dans 6 jours ! OUUH YEAH !

Hiking Sunday

Comme on dit chez nous, « une bonne caisse avant l’hiver, ça t’évite de redescendre en civière ».

On profite de l’automne pour attaquer en douceur la préparation du corps pour 4 mois de ride intense dans la neige. On commence par des petites rando histoire d’adapter l’organisme à l’altitude après quelques mois à patauger à altitude 0.

DSC_0431_edit

Ce moment de l’automne durant lequel les stations de ski sont désertes est un de mes préféré. Le silence est bluffant, la fraîcheur s’installe et chaque degré perdu est un pas de plus vers l’hiver qui se fait maintenant attendre comme le messie 🙂

Petite marche dominicale dans les Coursins (La Foux d’Allos), histoire d’aller papoter avec les chamois.

DSC_0400_editDSC_0404_editDSC_0412_editDSC_0409_editDSC_0418_editDSC_0414_editIMG_4942_editDSC_0422_edit DSC_0425_edit DSC_0426_edit DSC_0428_edit DSC_0429_edit DSC_0432_edit IMG_4940_edit IMG_4943_editPhotos : Sylvain ❤

La Fugue

C’était l’été. Un été où il faisait beau et chaud (contrepèterie belge). Une saison qu’on sent bien passer dans le Sud. Ici on l’appelle l’été à pinpins.

Genre mois de Juillet – 30 degrés – trop de vacanciers sur nos spots habituellement désertés. Aller à la plage relève d’une Spartan Race, sachant que tu peux potentiellement te prendre un coup de parasol derrière la nuque pour avoir empiété sur la serviette de plage de ton voisin, ou alors tourner pendant 3h pour te garer, ne pas trouver de place, rentrer chez toi brancouille et bien vénère. Bref, « SEUL sur le sable, les yeux dans l’eau » pouvait aller se rhabiller.

DSC_0449_editUn week end OFF dénué de tout (e)vent se profilait à l’horizon (NDLR : c’est comme les éclipses solaires, ça arrive une fois tous les trentre-six du mois, ça mérite d’être souligné).
Le cerveau en surchauffe suite à une exposition prolongée devant les écrans d’ordinateurs et comme une envie d’aller voir ailleurs si j’y suis (on sait jamais, sur un malentendu).

DCIM100GOPRO
J’avais promis une fugue en bonne et due forme à une certaine Momo, dans le même état bouillonnant que moi (office jobs suck). Les hommes ayant mieux à faire ce we là (genre travailler), c’est en 38 caractères que je lui propose de fuguer avec moi là-haut sur mes montagnes du Val d’Allos, que je vois + souvent enneigées qu’en été. Loin des gens mais près du cœur.  Après avoir hésité une demi seconde (Elle : y a pas du vent ce we là ? Moi : Non !), elle me répond par l’affirmatif à coup d’onomatopées textées et on jette déjà un bonnet, une chemise et des chaussures de marche dans nos valises respectives (NDLR : on n’a pas pris les flingues, trop surfait, trop « Thelma et Louise »).
Nos acolytes montagnardes sont prévenues, accrochez-vous, on arrive !

DCIM100GOPROVendredi 17h, la fugue démarre par une retraite anticipée du boulot (ça aussi c’est comme les éclipses solaires). Le temps de balancer les affaires dans une seule voiture (celle qui sait aller à La Foux d’Allos les phares éteints, les yeux fermés !), on file sur l’autoroute (dala dala lalalala) cheveux (mousseux) au vent.

Au programme (votre mission, si vous l’acceptez) :

  • Balade en paddle sur le lac de Castillon avec Amel-Nagawika-fret-maritime-pour-vous-servir
  • Grab d’un félin chez Margaux
  • Randonnée autour du lac d’Allos en mode ‘la warum nicht’ (on avait l’air d’allemandes échappées de leur camp scout, face aux touristes en K-Way-of-life)
  • Gobage d’une fondue (savoyarde, sinon, en juillet, c’est pas drôle) chez beau-papa et de crêpes chez le breton local (aucun lien, fils unique)
  • Dégustation de thé (vert) sous un plaid (blanc)
  • Lecture du dernier Happinez en regardant la pluie tomber, puis s’arrêter, puis retomber, puis se re-arrêter…
  • Signature de quelques autographes au festival de la truite
  • Et blablabla le matin, et blablabla l’après-midi, et blablabla le soir…

Check, check et re-check !

DCIM100GOPROAu retour, le-dit félin nous prévient gentiment que rentrer, ça craint, que rentrer c’est la merde, que rentrer ça pue, que rentrer c’est « caca » (littéralement …)
Et la météo, en mode « Eye of the storm » nous fait comprendre qu’on est repartie vers l’tourbillon d’la vie …

… Mais on s’en fout, on reviendra !

xx
Mel.

Article co-écrit avec Momo parce que c’est plus drôle et qu’elle est la seule à pouvoir te caler une référence à Joe Dassin dans le récit d’un week end à la montagne.

DCIM100GOPRODSC_0384_editDCIM100GOPRODSC_0413_editDCIM100GOPRODSC_0466_editDCIM100GOPRODCIM100GOPRODSC_0402_editDCIM100GOPRODSC_0469_editDCIM100GOPRODSC_0440_editDCIM100GOPRODSC_0442_editDSC_0484_editDCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPRODCIM100GOPROMarmooooootte !

DCIM100GOPRO