C’était l’été. Un été où il faisait beau et chaud (contrepèterie belge). Une saison qu’on sent bien passer dans le Sud. Ici on l’appelle l’été à pinpins.
Genre mois de Juillet – 30 degrés – trop de vacanciers sur nos spots habituellement désertés. Aller à la plage relève d’une Spartan Race, sachant que tu peux potentiellement te prendre un coup de parasol derrière la nuque pour avoir empiété sur la serviette de plage de ton voisin, ou alors tourner pendant 3h pour te garer, ne pas trouver de place, rentrer chez toi brancouille et bien vénère. Bref, « SEUL sur le sable, les yeux dans l’eau » pouvait aller se rhabiller.
Un week end OFF dénué de tout (e)vent se profilait à l’horizon (NDLR : c’est comme les éclipses solaires, ça arrive une fois tous les trentre-six du mois, ça mérite d’être souligné).
Le cerveau en surchauffe suite à une exposition prolongée devant les écrans d’ordinateurs et comme une envie d’aller voir ailleurs si j’y suis (on sait jamais, sur un malentendu).
J’avais promis une fugue en bonne et due forme à une certaine Momo, dans le même état bouillonnant que moi (office jobs suck). Les hommes ayant mieux à faire ce we là (genre travailler), c’est en 38 caractères que je lui propose de fuguer avec moi là-haut sur mes montagnes du Val d’Allos, que je vois + souvent enneigées qu’en été. Loin des gens mais près du cœur. Après avoir hésité une demi seconde (Elle : y a pas du vent ce we là ? Moi : Non !), elle me répond par l’affirmatif à coup d’onomatopées textées et on jette déjà un bonnet, une chemise et des chaussures de marche dans nos valises respectives (NDLR : on n’a pas pris les flingues, trop surfait, trop « Thelma et Louise »).
Nos acolytes montagnardes sont prévenues, accrochez-vous, on arrive !
Vendredi 17h, la fugue démarre par une retraite anticipée du boulot (ça aussi c’est comme les éclipses solaires). Le temps de balancer les affaires dans une seule voiture (celle qui sait aller à La Foux d’Allos les phares éteints, les yeux fermés !), on file sur l’autoroute (dala dala lalalala) cheveux (mousseux) au vent.
Au programme (votre mission, si vous l’acceptez) :
- Balade en paddle sur le lac de Castillon avec Amel-Nagawika-fret-maritime-pour-vous-servir
- Grab d’un félin chez Margaux
- Randonnée autour du lac d’Allos en mode ‘la warum nicht’ (on avait l’air d’allemandes échappées de leur camp scout, face aux touristes en K-Way-of-life)
- Gobage d’une fondue (savoyarde, sinon, en juillet, c’est pas drôle) chez beau-papa et de crêpes chez le breton local (aucun lien, fils unique)
- Dégustation de thé (vert) sous un plaid (blanc)
- Lecture du dernier Happinez en regardant la pluie tomber, puis s’arrêter, puis retomber, puis se re-arrêter…
- Signature de quelques autographes au festival de la truite
- Et blablabla le matin, et blablabla l’après-midi, et blablabla le soir…
Check, check et re-check !
Au retour, le-dit félin nous prévient gentiment que rentrer, ça craint, que rentrer c’est la merde, que rentrer ça pue, que rentrer c’est « caca » (littéralement …)
Et la météo, en mode « Eye of the storm » nous fait comprendre qu’on est repartie vers l’tourbillon d’la vie …
… Mais on s’en fout, on reviendra !
xx
Mel.
Article co-écrit avec Momo parce que c’est plus drôle et qu’elle est la seule à pouvoir te caler une référence à Joe Dassin dans le récit d’un week end à la montagne.